du ciel ces eaux durcies ? Je soupçonne qu’elles sont envoyées par le jeune fils de César :
L’odeur des lagunes que la mer a laissées à sec ; les vapeurs épaisses qui s’élèvent des eaux croupies de l’Albula ; l’air corrompu d’un vivier où a séjourné l’eau de mer ; l’exhalaison du bouc paresseux lorsqu’il presse amoureusement sa chèvre ; l’odieux parfum de la casaque d’un vieux soldat, après une nuit de corps de garde ; la puanteur d’une étoffe trempée deux fois dans le murex ; l’haleine des gens qui observent le jeûne du sabbat ; celle des criminels qui viennent d’entendre leur sentence ; la fumée de la lampe mourante de la sale Léda ; l’odeur des onguents composés avec la lie de la Sabine ; la peste que répand le renard en fuite, celle du nid de la vipère ; voilà, Bassa, ce que j’aimerais mieux sentir que ce que tu sens.
Citoyen vertueux et pauvre, à la parole franche, au cœur sans