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de soulager son ventre, jamais elle ne laisse aucune trace sur les couvertures ; elle éveille doucement son maître de sa patte caressante, avertit qu’il faut la descendre du lit, et demande à être nettoyée. Rien n’égale la pudeur de cette chaste petite chienne ; elle ignore les plaisirs de l’amour, et il ne s’est point trouvé de mari digne d’une vierge si délicate. Afin que la mort ne la ravisse pas tout entière, Publius a pris soin qu’un tableau en conserve l’image fidèle. Vous y verrez Issa représentée avec tant de vérité, qu’Issa n’est pas plus semblable à elle-même. Enfin comparez Issa avec son portrait ; et vous croirez que l’un et l’autre sont ou deux Issa ou deux portraits.

CXI. — à vélox.

Tu te plains, Vélox, de la longueur de mes épigrammes. En n’écrivant rien, tu fais les tiennes plus courtes.

CXII. — à régulus.

La renommée que tu as acquise par ta sagesse égalant ton res-