Page:Martial - Œuvres complètes, t. 1, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/122

Cette page n’a pas encore été corrigée

ce quartier que j’ai atteint la vieillesse. Il me faut faire un long voyage, Gallus, pour aller te saluer chez toi le matin. Tu mérites bien, sans doute, que je m’acquitte avec empressement de ce devoir, ta demeure fût-elle plus éloignée encore. Mais c’est peu de chose pour toi qu’un client de plus ; et c’est beaucoup pour moi. Gallus, si je me dispense du voyage. J’irai te saluer vers la dixième heure, ou plus tard. Ce matin, mon livre te souhaitera pour moi le bonjour.

CX. — sur la petite chienne de publius et le portrait de cette chienne.

Issa est plus agaçante que le moineau de Catulle ; Issa est plus pure que le baiser d’une colombe ; Issa est plus attrayante que toutes les jeunes filles ; Issa est plus précieuse que les pierreries de l’Inde. La petite chienne Issa fait les délices de Publius. Lorsqu’elle se plaint, vous croyez qu’elle parle ; elle sent la tristesse et la joie de son maître ; elle se couche sur son cou ; elle y dort sans faire entendre un soupir. Pressée du besoin