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Un livre publié ne change plus de maître.
Mais si tu cherches bien, peut-être
Tu trouveras sur ton chemin
Un volume nouveau, dont les soins d’un libraire
N’ont encore poncé ni rougi le vélin.
Qu’on te le cède, mais sous le sceau du mystère,
Puis, chez toi, de ton nom va couvrir ton larcin.
Voilà tout le secret : celui dont l’impuissance
Veut s’illustrer par l’ouvrage d’autrui,
Traitant avec l’auteur, doit acheter de lui
Son livre et surtout son silence.

[…]

70.

PLAISANTERIE SUR CANIUS.

A Térente on a vu longtemps un PAN rieur ;
Canius aujourd’hui se fait son successeur.

71.

À SON LIVRE.

Pars, mon cher livre, et sans retard
Cours au bel hôtel de Procule,
Et répète-lui, de ma part,
Du salut la simple formule,
Mon tribut de chaque matin.
Crains-tu de te perdre en chemin ?
Du long trajet que tu dois faire,
Écoute et suis l’itinéraire :