Page:Martial - Épigrammes, traduction Dubos, 1841.djvu/206

Cette page n’a pas encore été corrigée
160

Pauvre Mathon ! si tu ne sens
Qu’en ton état pareille fantaisie
Est véritable frénésie,
Tu n’es pas, certe, en ton bon sens.
Pourtant, si tu ne peux de quelque autre manière
Provoquer la sueur, qu’on te dit nécessaire,
Eh bien, déclame, j’y consens.
Déclamer au milieu des douleurs qu’on endure,
C’est, je l’avoue, un grand effort ;
Mais se taire, Mathon, quand le mal nous torture,
M’en paraît encor un plus fort.

82.

SUR FABULLE.

Fabulle a lu, sans doute, l’épigramme
Où je soutiens que jamais fille ou femme
Aux soupirants ne répond par un Non.
Depuis ce temps elle est un vrai dragon ;
Et tous les jours ma poursuite empressée
Est, par ce mot, vivement repoussée.
Mais si j’ai dit qu’une belle, en amours,
Doit dire Non, je n’ai pas dit : Toujours

83.

À RUFUS.

À Vénuleius, ton patron,
Cher Rufus, présente en mon nom