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D’où j’aime à contempler souvent
De Rome la vaste étendue,
Avec ses palais, ses grandeurs,
Et les sept monts dominateurs.
De là, plus loin portant ma vue,
J’aperçois de nouveaux objets ;
Les coteaux d’Albe et de Tuscule,
Les bois, les asiles secrets
Où Rome va goûter le frais
Lorsque règne la canicule ;
Ici, l’antique Fidena
Et les vergers de Péranna,
Vergers de sanglante mémoire,
Si l’on s’en rapporte à l’histoire.
Là, sur un chemin fréquenté,
Avec rapidité s’avance
Un char dans sa course emporté,
Dont le bruit, grâce à la distance,
Jusqu’à moi n’est pas apporté.
De Mulvius le voisinage,
Ni les cris dont les débardeurs,
Les bateliers et les haleurs
Font retentir tout le rivage,
Ni ces mille et mille bateaux
Qui, dans leur rapide passage,
Du Tibre sillonnent les eaux,
Rien ne vient troubler mon repos.
Cette campagne que, peut-être,
Vous appelleriez mieux manoir,
Se recommande par son maître
Toujours prêt à vous recevoir ;
Chez lui si vous venez le voir,