Page:Martial - Épigrammes, traduction Dubos, 1841.djvu/195

Cette page n’a pas encore été corrigée
149

En pur don, d’une forte somme,
De mille écus t’avait fait le présent.
Avant-hier, réunis au cercle des poètes,
Tu nous as dit que Pampilla
(Apparemment une de tes conquêtes)
T’avait fait cadeau ce jour-là
De vêtements d’un prix inestimable ;
Puis, tu nous assuras, et même avec serment,
Que Célie et Bassa t’avaient fait récemment
Accepter un bijou, sardoine véritable,
A triple cercle, avec un diamant
De très-belle eau, d’un effet admirable.
Hier, quand Pollion nous charmait par son chant,
Tu quittas le théâtre, et nous dis en courant
Que la veille au matin un immense héritage
T’était échu subitement,
Un autre vers midi non moins soudainement,
Et, pour compléter la journée,
Un autre encor l’après-dînée.
Quel mal t’avons-nous fait pour nous faire souffrir
Le dépit et l’ennui, cruel, que tu nous causes ?
On n’y tient plus ; tais-toi, sache te contenir ;
Si c’est trop exiger, dis-nous du moins des choses
Que nous puissions entendre avec plaisir.

62.

SUR LYCORIS.

Quelqu’un dit qu’a Tibur le noir devenait blanc ;
La brune Lycoris s’y rendit à l’instant.