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Que prodigue à l’homme des champs
Un sol fécond aidé par la culture.
C’étaient des choux aux larges flancs,
Et la blanche laitue, et la verte poirée,
Et la mauve et la chicorée,
Deux sortes de porreaux, le melon savoureux,
Et la bette si chère aux ventres paresseux.
Aux produits du jardin joignez ceux de la chasse,
Un lièvre par le chien meurtri.
En guirlandes groupés le merle, la bécasse.
La caille et la grive bien grasse,
Avec un jeune porc de laitage nourri.
En avant, un coureur, pour cette fois utile.
Portait dans deux paniers pesants
Des œufs bien empaillés et disposés par rangs.
— Bassus apparemment revenait à la ville ?
— Non, il partait pour sa maison des champs.

48.

SUR OLUS.

Naguère Olus, nageant dans l’opulence.
Fit bâtir un refuge ouvert à l’indigence.
Tombé dans l’infortune, il a vendu son bien.
Et l’asile du pauvre est maintenant le sien.

49.

CONTRE UN AMPHITRYON.

Tu me sers du verjus, tu bois l’opimien ;
Fais-moi flairer ton vin : je te quitte du mien.