Non pas à toi, Névol (jamais tu ne t’en sers),
Mais à leurs vrais maîtres : aux vers.
48.
À RUFUS.
Un traiteur, des bains, un barbier,
Une aimable moitié, peu savante, mais tendre,
Quelques livres de choix, des échecs, un damier,
Un ami qui sache m’entendre ;
Dans le plus ingrat des pays
Qu’on m’offre ces biens réunis,
Et pour y vivre sous le chaume
Je quitte sans regret les délices de Rome.
53.
À MAXIMUS.
Je prétends être libre. — Est-il vrai ?… Veux-tu l’être ?
Toi-même, Maximus, tu t’abuses peut-être ?
Mais, si pourtant c’est un ferme désir,
Apprends comment tu peux y parvenir.
Laisse là les dîners ; plus de soupers en ville ;
Chez toi, table à trois pieds et vaisselle d’argile
T’offriront, dans deux ou trois plats,
Des mets sains, mais peu délicats.
Qu’une coquille soit ta modeste salière ;
Ne redoute pas l’âpreté