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les cévennes

Juniperus Oxycedrus L. Juncus duvalii Lor.
Juniperus Phœnicea L. Stipa juncea L.
Aphyllanthes Monspeliensis L. Triticum ovatum G. G.
Asparagus acutifolius L. Triticum triaristalum G. G.
Narcissus dubius Gouan. Triticum triunciale G. G.
Ophrys scolopax Cav. Agropyrum Pouzolzii.
Juncus striatus Schousb

Nous ajouterons que le chêne vert (Quercus Ilex) s’avance assez haut dans la vallée du Tarn. Il en existe un bois de 8 hectares sur la rive droite de ladite rivière, à 14 kilomètres en amont de Millau.

Enfin l’olivier, qui est la caractéristique la plus parfaite de la région méditerranéenne, se maintient depuis près de vingt ans au Rozier, au confluent du Tarn et de la Jonte (22 kil. en amont de Millau), non greffé, il est vrai, mais donnant du fruit tous les ans, et ayant très bien résisté aux rudes hivers que nous avons subis depuis sa plantation.

Aux précédentes pages, dont nous sommes bien reconnaissant envers M. Ivolas, nous n’avons que peu de lignes à ajouter sur la végétation de la région qui nous occupe.

Comme arbres, on rencontre surtout, dans les Causses, le pin sylvestre et le buis, celui-ci souvent haut de plusieurs mètres ; les hêtres et chênes sont rabougris à la surface des plateaux, touffus et puissants seulement dans la haute montagne et dans les ravins un peu abrités des grands vents ; le châtaignier sert aux pauvres populations des Cévennes de véritable arbre à pain ; ses fruits séchés au four forment la principale ressource alimentaire des longs hivers, où chaque hameau, chaque masure même devient une cellule séparée des centres de ravitaillement et du monde extérieur par l’amoncellement des neiges. Dans quelques vallons des Causses, surtout le Riou-Sec de la Dourbie, on rencontre aussi des noyers séculaires et clairsemés que les ouragans de l’automne déracinent ou rompent trop souvent !

L’Aigoual enfin est fier de ses sapinières, malheureusement devenues la proie d’une exploitation industrielle en règle. (V. p. 143.)

Conformément aux décrets des 29 décembre 1888 (divisant la France en trente-deux conservations forestières) et 9 avril 1889, le Gard, l’Hérault et la Lozère forment la 27e conservation forestière (Nîmes) ; l’Aveyron dépend de la 28e (Aurillac)[1].

BIBLIOGRAPHIE

X.. Une Semaine dans la région des Causses : Feuille des jeunes naturalistes, juillet-septembre 1885, n° 177, 178, 179.

Bull. de la Soc. botanique de France ; session extraordinaire à Millau en juin 1886, t. XXXIII (2e série, t. VIII), 1886, fascicule de 128 p. avec carte, contenant des mémoires de MM. Ivolas, Ch. Flahault, etc., sur la végétation des Causses.

Old Box, Pérégrination de onze vieilles boîtes dans les Cévennes : Revue de botanique, t. IV, 1885-1886.

Antoine Bras, Catalogue des plantes vasculaires de l’Aveyron. Villefranche-de-Rouergue, veuve Cestan, 1877, 1 vol. in-8o de 553 pages et une carte.

L’abbé Joseph Revel, Essai de la flore du sud-ouest de la France, 1re partie (des Renonculacées aux Composées exclusivement), seule publiée. Villefranche-de-Rouergue, 1885, Dufour, éditeur. 1 vol. in-8o de 431 pages.

  1. V. Journal officiel, 13 avril 1889.