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principes de géologie

ments, réduits en fragments plus ou moins fins, sont allés se stratifier au fond de l’Océan, des cours d’eau, des lacs ou des estuaires, en formant ce qu’on nomme les sédiments. La plupart des formations détritiques se faisant, sous l’influence de la gravité, dans une eau tranquille, se disposent en couches horizontales. Ces couches successives demeurent le plus souvent distinctes les unes des autres, parce que la sédimentation, au lieu d’être un phénomène continu, marche par saccades, avec une activité qui varie suivant le jeu des marées, la puissance des vagues, le débit des cours d’eau, etc. » (De Lapparent, p. 680.)

Voici la classification actuellement admise pour les sédiments :

A. Dépôts arénacés, à grains discernables, généralement siliceux

$\left\{{\begin{matrix}\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\end{matrix}}\right.$

1° Meubles : sables, graviers, galets, blocs erratiques, moraines glaciaires. 2° Conglomérats : brèches (à fragments anguleux), poudingues (à fragments roulés), et toutes les roches formées de fragments agglutinés par un ciment quelconque. 3° Grès, sandstein (allemand), sandstone (anglais), sables rendus cohérents par un ciment : grès quartzeux ; psammites (à mica) ; grauwackes (argileux) ; ferrugineux (à oxyde de fer rouge); verts (à glauconie); calcarifères (cimentés par carbonate de chaux) ; arkoses (granitiques).

B. Dépôts argileux, vases solidifiées généralement riches en alumine

$\left\{{\begin{matrix}\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\end{matrix}}\right.$

I. Argiles proprement dites

$\left\{{\begin{matrix}\\\\\\\\\\\\\\\end{matrix}}\right.$

Réfractaires (kaolin, terre de pipe). Smectiques (terre à foulon). Ferrugineuses (ocres rouge et jaune). Calcarifères (marnes). Sableuses (limon ou lehm). Sableuses et calcarifères (loess). Siliceuses (gaize).

II. Schistes (stratifiés, durs, fissiles).

$\left\{{\begin{matrix}\\\\\\\\\end{matrix}}\right.$

Phyllades (en plaquettes minces, ardoises). Bitumineux. Divers.

C. Dépôts chimiques (concrétions et incrustations, amas lenticulaires déposés dans l’eau par précipitation de substances)

$\left\{{\begin{matrix}\\\\\\\\\\\\\\\\\end{matrix}}\right.$

Meulières à silex ; — geyserite (silice hydratée) ; — travertins calcaires (sources pétrifiantes) ; — tufs (dépôts aériens de carbonate de chaux) ; — stalagmites et stalactites (dépôts souterrains du même) ; — limonite (fer hydroxydé) ; — gypse (plâtre) ; — sel gemme.

D. Dépôts organiques

$\left\{{\begin{matrix}\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\end{matrix}}\right.$

1° Calcaires coralliens à entroques oolithiques (fragments de coquilles d’huîtres, oursins, etc.). Les marbres sont des calcaires cristallisés. 2° Craie (agrégat de particules de protozoaires et de microphytes, foraminifères, polypiers, mollusques, etc.). 3° Tripoli (débris des algues siliceuses appelées diatomées), à Eger (Bohême), Menat (Auvergne). 4° Combustibles minéraux, produits par la décomposition des plantes : tourbe, lignite, houille, anthracite. 5° Ambre ou succin, résine fossile dans laquelle on trouve parfois des insectes englobés.