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lac souterrain et 10°,5 à la source même), démontrent péremptoirement que l’onde intérieure est bien la même que celle de la fontaine (située 19 m. plus bas, à l’altitude de 630 m.) : elle est la source de la source. ( V. p. 356 et suiv.) Les paysans avaient raison. Cette journée-là fut pour nous bien intéressante.

Par les bois fourrés du Guilhomard (854, 846 et 851 m. au signal de Saint-Xist, complètement incendiés vers 1770), triangulaire promontoire dont le rebord

Mourèze. — Phot. Chabanon.

opposé à Cornus offre de beaux points de vue, on regagnera Montpaon ; le chemin est mauvais, et un guide utile.

À moins de 2 kilomètres de la station, le tunnel de Saint-Xist (1,711 m. de longueur), sous le col de Montpaon (675 m.) (V. p. 197), fait passer la locomotive sur le versant de la Méditerranée ; la vue est pittoresque, les longs souterrains abondent. On traverse bientôt l’Orb, dont le ravin initial entaille profondément le Larzac au sud du bois Guilhomard et possède de curieux sites rocheux, entre autres celui de Notre-Dame-d’Antignalet, célèbre en géologie jour son affleurement de basalte[1].

  1. Dufrénoy et É. De Beaumont, Explication de la carte géologique de France, t. II, p. 692.