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l’exploitation des bois ont dégagé ces beaux rochers, et les carnassiers ont disparu, délogés.

En dehors de la ville intérieure, il faut voir ses ravins et ses faubourgs : il faut en prendre une vue d’ensemble. Une demi-journée devrait toujours être consacrée à monter à Pierrefiche, sur le Larzac, de l’autre côté de la Dourbie, pour plonger de là sur tous les cirques, les ravins, les tours, et les embrasser d’un seul regard, dans un tableau vraiment féerique, au coucher du soleil. Alors

Montpellier-le-Vieux, – Vue d’ensemble. — Phot. G. Gaupillat. (Communiqué par le Club alpin.)

on verrait, comme dans les autres vallées des Causses, flamboyer les rouges dolomies du Larzac et du causse Noir, tandis que Montpellier-le-Vieux, illuminé en rose, semblerait une nouvelle Sodome consumée par le feu du ciel.

Si l’on ne veut pas descendre à la Dourbie, que l’on suive seulement la crête entre les ravins du Doul et du Valat-Nègre : ici finit Montpellier-le-Vieux. On est sur l’arête perpendiculaire à la Dourbie, que la carte de l’état-major représente fort bien, allongée à l’est du Valat-Nègre (vallon noir) ; une ligne de rocs isolés couvre cette croupe. Au lieu dit le Singla (sanglier), sur le versant du Valat-Nègre, on remarquera le roc troué de la Jassette, poterne semblable à la petite arcade d’amont à Étretat.

C’est au bout de cette crête, au Plan del Ramié, que se déroule un des plus fantastiques spectacles des Causses : de trois côtés, le terrain manque, suspendu