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autour de peyreleau

du tympan du causse Méjean, ne sont distants que de 800 mètres à vol d’oiseau. (V. p. 91.)

Un peu plus loin, le chemin lui-même devient quelque peu vertigineux : c’est une vraie gouttière apposée aux flancs d’un mur surplombant. Quelques travaux, pas très coûteux, le rendront sûr et muletier.

Entre les rochers Curvelié et Fabié, la paroi du causse est découpée d’embrasures régulières qui semblent attendre des canons formidables. Encadrés dans ces embrasures, apparaissent, par échappées, les bords verdoyants de la Jonte et leurs rideaux de peupliers, lilliputiens à cette profondeur.

Rocher Fabié, vallée de la Jonte, causse Méjean, vus de Saint-Michel. — Dessin de Vuillier,

phot. Chabanon.

(Communiqué par le Club alpin.)

Le rocher Fabié surplombe peut-être un peu moins que son voisin ; mais l’on y admire de plus près le grandiose fouillis de Saint-Michel. Une demi-heure encore est nécessaire pour atteindre les ruines ; avant, on passe à côté d’une petite source qui tarit rarement et près de laquelle, à l’ombre fraîche des grands arbres, un tapis de mousse invite à déjeuner sur l’herbe en face du splendide paysage !

En résumé, si l’arrivée par Saint-Jean-de-Balmes est plus saisissante, le chemin des Corniches est de beaucoup le plus varié.

Mais l’ermitage de Saint-Miquel n’est que la fin du chaotique ravin des Paliès (Espaliès de la carte), qui commence plus haut, dans le cirque de Madasse : tournons donc, quoi qu’il nous en coûte, le dos au gouffre de la Jonte ; à droite et au