Page:Martel - La Côte d’Azur russe.djvu/15

Cette page n’a pas encore été corrigée
Col de Pséachka. (V. chap. XIV.)

CHAPITRE PREMIER

INTRODUCTION

Objet du voyage. — L’aménagement de la Riviera russe. — Mission du ministère de l’agriculture et des domaines de Russie. — L’exode des Tcherkesses ou Circissiens. — Colonisation et mise en valeur de leur territoire. — Création d’une Riviera russe au Caucase occidental. — Erreurs géographiques. — Nécessité d’un chemin de fer côtier. — Le paludisme. — Vues d’ensemble. — Histoire et archéologie. — Géographie. — Géologie. — Hydrologie. — Cavernes. — Ethnographie. — Itinéraire et photographies. — La nouvelle carte russe au 42,000°. — Remerciements à mes collaborateurs.

Le 29 novembre 1902, M. Stanislas Meunier, professeur de géologie au Muséum d’histoire naturelle, m’informait que Son Excellence M. A.-S. Yermoloff, ministre de l’agriculture et des domaines de Russie, l’avait prié de me demander si je serais disposé à entreprendre, au Caucase occidental, un voyage d’études géographiques et particulièrement de recherches hydrologiques, relatives à la mise en valeur du littoral russe de la mer Noire. Aussi flatteuse et séduisante qu’inattendue, la proposition ne pouvait être qu’acceptée avec joie ; et le 13 juillet (30 juin) 1903, Sa Majesté le Tsar voulait bien donner sa haute et pleine approbation au programme élaboré par M. Yermoloff et qu’il importe d’expliquer : car le récit de la mise à exécution de ce programme est l’objet du présent volume, qui se trouve constituer ainsi le rapport complet officiel[1] de la mission qu’a daigné me confier le gouvernement russe.

On me permettra d’exprimer avant tout ma bien profonde reconnaissance à Son Excellence le ministre Yermoloff pour l’inappréciable témoignage de distinction qu’il m’a spontanément octroyé dans cette occurrence, et toute ma gratitude à M. Stanislas Meunier pour en avoir été l’obligeant intermédiaire.

On sait que la conquête russe des régions caucasiennes et la soumission de ses nombreuses tribus autochtones, d’une si surprenante variété ethnographique,

  1. Dont la publication a été retardée de près de cinq ans par les événements survenus depuis le début de 1904.