Page:Marquiset,À travers ma vie,1904.djvu/65

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’Orléans, son époux. (Voir le t. II, p. 135, de ma Statistique de Dole.) La mère d’Hippolyte était atteinte d’une maladie de poitrine lorsqu’elle le mit au monde, et le fils, malgré une bonne constitution apparente, avait toujours été délicat et maladif. Sérieusement atteint du même mal que sa mère, mal que la vie militaire avait contribué à développer rapidement, Hippolyte, obligé de quitter le service, se retira chez son père, au château de Taxenne, où il mourut, à peine âgé de vingt-cinq ans. Il fut regretté et pleuré de tous ses camarades.

Aristide Pécot, parti à dix-sept ans, comme chirurgien sous-aide dans un régiment de cavalerie, a succombé au passage de la Bérézina, et son frère Auguste est mort dans la force de l’âge et dans la plénitude de son talent, d’une maladie longue et douloureuse. C’était un des meilleurs médecins et un des opérateurs les plus habiles de la ville de Besançon. On a toujours cru qu’il s’était empoisonné en embaumant le corps d’une nièce de M. le cardinal de Rohan, Mlle de Montalembert, qui était morte à dix-sept ans, à Besançon, en revenant d’Italie, où elle avait été conduite pour y raffermir, pendant l’hiver, sa santé compromise par une maladie de poitrine.

Henri de Conflans, après avoir servi dans les gardes d’honneur, puis comme lieutenant au 2e régiment de grenadiers à cheval de la garde royale, a donné sa démission en 1818, pour se marier et se retirer paisiblement dans sa famille à Conflans. Un jour qu’il était à