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inquiétant qui vient de se passer à chacune des couches de Mme  d’Houdetot est de ce nombre ; il est pour moi, inexplicable, et notre art ne peut rien ici. Seulement, j’engage Mme  votre fille à faire, pendant sa quatrième grossesse, tout ce qui lui passera par la tête, comme une femme de la campagne, sans toutefois commettre d’imprudences, et de recommander le reste à Dieu. »

Mme  d’Houdetot le fit et fit bien, son quatrième enfant entra cette fois dans la vie en poussant de hauts cris, mais on craignit tant pour les jours d’un héritier si péniblement obtenu, qu’on l’a élevé, m’a-t-on dit, avec trop de précaution, des soins trop minutieux, et qu’on lui a fait une santé délicate d’un tempérament robuste qu’il aurait dû avoir. Par une singularité et une coïncidence des plus bizarres, cet enfant, aujourd’hui jeune homme de vingt-cinq à vingt-six ans, porte le même prénom que mon fils, il s’appelle Gaston, et a le même âge que lui.

J’ai perdu de vue toute cette famille depuis longtemps, mais surtout depuis 1826, époque de la mort de M. des Touches. Mme  d’Houdetot a succombé, il y a quelques années, à une courte maladie, et ce n’est pas sans douleur que j’ai appris la mort de cette excellente femme.

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