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LETTRE À UNE PRINCESSE ROMAINE[1]
QUI M’AVAIT PRÉTÉ SA MAISON POUR Y ALLER COUCHER
EN PARTANT DE ROME

(1686)


Il faut, Madame, que M. de Bernière, qui nous parla hier si longtemps chez vous de l’oraison de M. de Saint-Julien, l’eût dite le matin et pour lui et pour moi : car nos aventures et celles du comte ont été presque semblables. Jamais voyage n’a commencé plus mal que le nôtre. Nous partîmes à l’entrée de la nuit ; nous ne dimes pas quatre mots pendant tout le chemin je pensais tristement, j’étais si malade que je n’avais pas la

  1. Probablement la princesse de Belmonte, que Lassay appelle princesse de Belmont (voir suprà, p. 71). Louise-Angélique de la Trémoille (1655-1698), dite Mlle de Noirmontier avant son mariage (1682), qui l’a faite princesse de Belmonte, puis duchesse Lanti. Sœur de la duchesse de Bracciano (voir infrà, p. 84). Voir Saint-Simon, éd. De Boislisle, III, p. 2, note 9 ; VI, p. 34. — Ed. 1756, tome I.