Page:Marquis de Lassay, Maurice Lange - Lettres amoureuses et pensées diverses du marquis de Lassay, Sansot 1912.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

charmantes m’ont fait sentir, vous verriez bien que j’ai dit vrai en vous disant que je suis plus sensible qu’un autre au plaisir d’être aimé. Quoi ! je suis donc aimé bien tendrement de vous, et je puis croire qu’une personne que j’aime plus que ma vie n’est occupée que de moi ! Je brûle d’impatience de vous revoir ; j’espère que ce sera demain mes yeux seront les premiers qui vous feront voir l’amour qui est dans mon cœur. Adieu, charmante princesse ; je voudrais bien dans ce moment être à la place de Mlle de Cunisbec[1], ou plutôt à celle de Lisette ; car je ne voudrais plus faire autre chose que vous voir, vous parler, et vous… Je laisse le soin à votre imagination d’achever.


IV

Je suis revenu ce matin de Tivoli, où je n’avais été que parce que vous l’aviez voulu ; j’avais compté tous les moments que j’y avais passés, et je revenais transporté de l’espérance de vous

  1. Voir suprà, p. 66.