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Villemanoche avoir leur eloquence :
Car luy estant vestu de longue Togue
Sçait haranguer tout seul en Dyalogue :
Et s’il avoit la Robbe courte prise,
Lors, on voirroit qu’il seroit d’entreprise,
Et qu’il seroit semblable de prouesse
A ses Ayeulx, comme il est de sagesse.
Or est ainsi (helas) qu’il nous appert,
Que par deçà ceste Race se pert,
Si cestuy ci n’est joinct par mariage
En noble lieu : qui seroit grand dommage.
O Pichelin tu desserz, qu’on t’allie
En lieu Royal. O superbe Italie
Tu es enflée au nom des Crivelins,
Mais Gaule s’enfle au nom des Pichelins.
Vive (dis tu) la Case Criveline,
Mais en tous lieux vive la Picheline.


XIII. Cantique de la Chrejiienté,

fur la venue de l’Empereur & du Roy

au voyage de Nice (1).

A

PPROCHE toy, Charles, tant loing tu foys, Du magnanime & puiffant roy Françoys ;

Titre : La chrejiienté parlant a Charles, empereur, & a Françoys, Roy de France, le premier Iuing — vraye pronojlication. Et comme titre des folios : Du traitement de la paix fai£t à Arles (a).

(a) I. Bignon, 1540.

(1) Une rencontre du roi François I er & de Charles-Quint en

vue de la paix eut lieu à Nice, en juin i538.