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De troys Enfans freres

D’ung mesme dard, soubz une mesme année,
Et en troys jours de mesme destinée
Mal pestilent soubz ceste dure Pierre
Mist Jan de Bray, Bonaventure, et Pierre,
Freres tous troys, dont le plus vieil dix ans
A peine avoit. Qu’en dictes vous Lisans ?
Cruelle Mort, Mort plus froide que Marbre,
N’a elle tort de faire cheoir de l’Arbre
Ung fruict tant jeune, ung fruict sans meureté,
Dont la verdeur donnoit grand seureté
De bien futur ? Qu’a elle encores faict ?
Elle a (pour vray) du mesme coup deffaict
De Pere, et Mere esperance, et lyesse,
Qui s’attendoient resjouyr leur Vieillesse
Avec leurs Filz : desquelz la mort soubdaine
Nous est tesmoing, que la vie mondaine
Aultant Enfans, que Vieillardz abandonne.
Il nous doibt plaire, puis que Dieu l’ordonne.


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De Françoys Daulphin de France

Cy gist Françoys Daulphin de grand renom,
Filz de Françoys le premier de ce nom :