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Les Epigrammes.

Repos fans dangier,
Iuftice certaine,
Science haultaine,
C’eft Paris entier (i).

CCCXIII. — De Paris. (Inédit. — Bibl. nationale, ms. fr. 2256o, fol. 29, et ms. fr. 22563, 2 e partie, fol. 64.) (1538.)

TU dyz, Paris, ne fçay pourquoy,
Que fans toy le Roy ne peult eftre.
le te diray ce que i’en croy,
Que de fon peuple eftre le maiftre
5 Sans Paris eft ayfé au Roy,

rendait obfcur le troifième vers de l’épigramme ci-après : A la ville de Paris, où Marot dit : le n’ay que blafonné tes armes… Et tout à fait incompréhenfible le paffage fuivant de la Refponce à Marot diéi Fripelippes, par La Huetterie : Cela, qu’on le mecle dehors Il fai£t trop grand honte à Cahors : Tout ainfy que chatz & fouriz Hz f’entr’aiment luy & Paris. Nous avons découvert la première pièce du débat, ainfi que la Refponce que fait Paris, dans un des manufcrits de la bibliothèque de Soiffons qui contiennent de nombreufes pièces de Marot, lefquelles avaient jufqu’ici échappé aux éditeurs de notre poète. Quant à la date, la Refponce de Paris, qui eft très certainement d’un ami de Sagon, auffi bien que la réplique de Marot prouvent que cette petite polémique doit être poftérieure au retour d’exil de Marot. Mais, comme l’épigramme À la —ville de Paris figure pour la première fois dans l’édition de 1544, nous la plaçons en i538, après l’édition de Dolet. (1) Il nous paraît à peu près fuperflu de faire remarquer que chacun des vers de ce blafon doit être pris à contre-pied. Le premier fait allufion à la tranquillité de la capitale, qui déjà, au xvi° fiècle, était la ville la plus bruyante du monde ; il indique au lefteur comment il faut entendre les autres. On peut rapprocher de ce blafon cette boutade que nous recueillons dans un manulcrit (B. N., ms. 22560, fol. 148, 2 e * partie).

Description de Paris.
Paradis pour les femmes,
Honneur pour officiers,
Triumfe pour advocatz,
Clyftere pour les bourfes,
Enfer pour les mulles.

A noter encore l’opinion du cardinal Louis de Bourbon, écrivant à M. de Villandry : « La ville de Paris eft bonne, mais que l’on y demeure guère car il y a trop d’eftonneulx d’oreilles… » (B. N., Clairamb. 1227, fol. 144 V.)