Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/186

Cette page n’a pas encore été corrigée

Qui est celluy (si bien les congnoissoit)
Qu’en y pensant, plein de douleur ne soit ?
Si convient il en douleur, et ennuy
Nostre vouloir conformer à celluy
Du tout puissant : aultrement on resiste
A sa bonté. Ce propos dur, et triste
En cest endroit rompray pour le present,
Et te suplly prendre en gré le present,
Que je te fay de ce translaté Livre,
Lequel (pour vray) hardiment je te livre,
Pour ce que point le sens n’en est yssu
De mon cerveau : ains a esté tissu
Subtilement par la Muse d’Ovide :
Que pleust à Dieu l’avoir tout mis au vuyde
Pour t’en faire offre. Or si ce peu t’agrée,
Heureux seray que ton cueur se y recrée
Ce temps pendant qu’en France tu sejournes,
Et attendant qu’en ta Duché retournes,
Duché puissante, et Duché souveraine,
Duché de biens, et de Paix toute pleine,
Duché, de qui partout le nom s’estend,