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Puis dessus moy le grand haro criastes,
Sachans de vray, que pour vous seulement
On n’eust crié dessus moy nullement.
Et de bon heur prinstes ung Secretaire
Propre pour vous. Oncques ne se sceut taire
De composer en injure, et meschance :
Je le congnois. Or prenons aultre chance.
Je suis d’advis, que veniez appoinctant.
Quant au courroux, en moy n’en a point tant,
Que pour le bien de vous six je ne veille.
Et qu’ainsi soit, en Amy vous conseille,
Que desormais vostre bec teniez coy :
Car vostre honneur resemble ung ne sçay quoy,
Lequel tant plus on le va remuant,
Moins il sent bon, et tant plus est puant.
Et quand orrez ces miens presens alarmes,
Ayez bon cueur, et contenez voz larmes,
Que vous avez pour les Adieux rendues.
Las, mieulx vauldroit les avoir espendues
Dessus les piedz de Christ, les essuians
De vos Cheveulx, et voz pechez fuyans,
Par repentence avec Magdeleine.