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Bon est l’Ouvrier, qui ne feit pas egalle
Vostre puissance à la volunté mâle,
Puis qu’en tout cas, et en toute saison
Vostre appetit surmonte la raison.
Ces motz ne vont jusques aux vertueuses.
Mais dictes moy vous aultres bien fascheuses,
Quand des Adieux j’eusse advoué l’affaire.
Sans m’excuser, qu’eussiez vous sceu pis faire ?
Vous me tenez termes plus rigoureux,
Que le Drappier au Berger doloreux.
Si n’est il Loup, Louve, ne Louveton,
Tigre, n’Aspic, ne Serpent, ne Luthon,
Qui jamais eust sur moy la dent boutée,
Si mon excuse il eust bien escouté.
Avez vous donc les cueurs moins Damoyseaulx
Qu’Aspicz, ne Loups, et telz gentilz Oyseaulx ?
Je croy que non : par tout avez louanges
D’humble parler, et de visaiges d’Anges :
Et de ma part me semblent voz façons
Succre en doulceur, et en froideur Glaçons.