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Sartine et de Mme Harenc, le temps que j’ai passé chez eux ce sont précisément les heures du spectacle.

« Quant aux foyers de la Comédie, le hasard fait que depuis six mois je n’y ai pas mis les pieds. La dernière fois qu’on m’y a vu (et j’en ai l’époque présente), c’est au début de Durancy[1] ; et, auparavant même, je défie que l’on me cite aucun mauvais propos de moi contre le duc d’Aumont.

« Par un hasard non moins heureux, il se trouve, Monsieur le duc, que, depuis l’ouverture de la campagne, je n’ai pas écrit à l’armée ; et, si on me fait voir une lettre, un billet qu’on y ait reçu de moi, je veux être déshonoré.

« À l’égard de la parodie, il est de toute fausseté qu’elle ait été faite aux soupers ni dans la société de Mlle Clairon. J’atteste même que chez elle jamais je n’ai entendu dire un seul vers de cette parodie ; et, si depuis qu’elle est connue on y en a parlé, comme il est très possible, ce n’a pas été devant moi.

  1. C’est-à-dire de Madeleine-Céleste Fieuzal, dite Durancy, dont il a été question tome Ier, p. 219, et qui débuta le 19 juillet 1759 dans les rôles de Dorine de Tartufe et de Marinette du Florentin. L’arrestation de Marmontel étant du 27 décembre 1759, il ne saurait être question dans ce passage du début de Durancy père, qui, selon une note assez obscure de de Manne (Troupe de Voltaire, p. 202), aurait eu lieu le 15 novembre de la même année.