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et Canadiens se ruent à l’assaut avec l’impétuosité de gens qui n’auraient pas fait deux cents lieues de chemin. D’Iberville et Sainte-Hélène, avec six compagnons résolus, escaladent les palissades et sautent en dedans des retranchements, tandis que MM. de Troyes et de Maricourt enfoncent la porte principale à coups de bélier. Et tous, poussant l’effroyable cri de guerre des sauvages, se précipitent à l’assaut du blockhaus. La porte de la route cède un instant sous les coups furieux du bélier, et d’Iberville, emporté par son courage, bondit à l’intérieur, son fusil d’une main et l’épée de l’autre. Mais à peine est-il entré que les anglais parviennent à refermer la porte, et d’Iberville se trouve seul, dans une obscurité profonde et entouré d’ennemis. Il lâche son coup de feu au milieu du groupe grouillant et hurlant