des Outaouais jusqu’à la hauteur des terres pour descendre jusqu’au fond de la baie James. Avant d’arriver au premier poste anglais, ils avaient deux cents lieues à faire dans la partie la plus difficile du pays.
La première partie du chemin se fit à la raquette, et les bagages, les vivres et les munitions furent portés à force de bras sur des traîneaux sauvages appelés tabaganes. Dans les premiers jours d’avril, les voyageurs parvinrent au Long-Saut où ils construisirent des canots d’écorce pour achever de remonter l’Outaouais. Avec des fatigues et des privations incroyables, ils atteignirent le lac Témiscamingue, passèrent par de petites rivières et arrivèrent au grand lac d’Abbittibi, après avoir fait plusieurs portages, opération difficile et des plus fatigantes. À l’entrée du lac fut bâti