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rompus aux fatigues de la vie des bois, exercés à conduire des canots, capables de résister aux rigueurs de l’hiver, et habitués à faire la petite guerre ; ce dont on avait surtout besoin en cette occasion, c’étaient des coureurs de bois, des canadiens en un mot. Aussi en choisit-on soixante-dix parmi les plus éprouvés et leur donna t-on pour chefs trois de leurs compatriotes, bons officiers, brisés à la guerre des sauvages, et accoutumés aux voyages de terre et de mer ; nous voulons, parler de Sainte-Hélène, d’Iberville et de Maricourt. Trente soldats, commandés par le chevalier de Troyes, et MM. Duchesnil et Catalogne, furent adjoints à cette petite troupe d’enfants du pays.

Ces quatre-vingt-dix hommes déterminés partirent de Montréal au mois de mars 1686, remontèrent la rivière