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Et il continue de fuir avec sa femme à ses côtés. Mais celle-ci ne pouvant courir aussi vite que son mari, se sent bientôt saisie par les sauvages. Aux cris désespérés qu’elle pousse, Boudart s’arrête, et, quoique désarmé, se jette sur les Iroquois auxquels il dispute sa malheureuse femme à grands coups de poing. Ce dévouement ne leur est guère utile à tous deux, car le pauvre Boudart est assommé sur place et sa femme enlevée.

En ce moment, MM. LeMoyne, Archambault et un autre, attirés par le bruit, arrivent sur les lieux ; mais quarante Iroquois embusqués derrière l’Hôpital s’élancent vers eux, en poussant leur terrible cri de guerre. Les trois Français doivent battre en retraite, ce qui ne laisse pas que d’offrir quelque difficulté, les Iroquois leur barrant le passage. Qu’importe,