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lui jusqu’au château. La gueule du fusil braqué sur eux les persuada aisément de se rendre à cette invitation. Les deux prisonniers ne furent relâchés que le lendemain, lorsque les Iroquois se décidèrent à renvoyer M. de Normentville.

Quelques semaines plus tard, on aperçut deux Iroquois sur une batture vis-à-vis du château. Comme ils paraissaient avoir le désir de parler à nos gens, M. de Maisonneuve ordonna à Charles LeMoyne et à un nommé Nicholas Godé d’aller en canot vers ces deux hommes. Mais en voyant approcher les Français, l’un des Iroquois, dont la conscience n’était sans doute pas tranquille, se jeta dans son canot et s’enfuit en laissant son compagnon sur un rocher et dans l’impossibilité de s’enfuir. M. LeMoyne et son camarade s’en emparèrent et le