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Plusieurs d’entre eux se présentèrent en face du fort sous prétexte d’un pourparler. M. de Normentville et M. LeMoyne étant sortis de la place pour les rencontrer, trois Iroquois se détachèrent du groupe de leurs amis comme pour s’aboucher avec les deux Français. M. de Normentville, qui voyait que les trois parlementaires s’approchaient sans armes, ne voulut pas être en reste de confiance avec des sauvages, et se dirigea vers le gros des Iroquois seulement avec une pique en main.

Charles LeMoyne avait appris à mieux connaître la fourberie des sauvages, et il sentit aussitôt toute l’imprudence de son compagnon.

— Ne vous avancez donc pas ainsi vers ces traîtres ! lui cria-t-il.

Le trop crédule Normentville avait un faible pour les Iroquois, bonté de