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quel il lance une volée de mitraille qui crible son château-d’avant, déchire la civadière, coupe le bras et la fausse drisse du petit hunier, rompt un galauban du petit mât de hune ainsi que le faux étai de misaine, hache, en un mot, une partie des manœuvres du vaisseau français. Mais le Pélican répond à merveille, et vomit flamme et fer par tous ses sabords. Un immense nuage de fumée monte vers le ciel terne, tandis que le fracas continu des détonations ébranle au loin les insondables solitudes du Nord.

Cet ouragan de fer et de feu dure jusqu’à une heure de l’après-midi. En ce moment le Hampshire prend son air pour couler bas le Pélican, et tâche de gagner le vent que d’Iberville sait pourtant conserver de son côté. Le Hampshire se rapproche de plus en plus, et l’on voit grouiller sur son