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temps de sauver l’équipage. Poussé par les courants, le Profond fut entraîné vers la côte du nord et rencontra trois navires anglais, contre lesquels il se battit vaillamment pendant trois heures au milieu des glaces. Après avoir vainement tenté d’aborder le Profond, les vaisseaux anglais prirent la fuite en voyant le Palmier et le Wesp, qui venaient au secours de M. DuGué, Nous verrons bientôt quel sort attendait les navires anglais. Cependant après trois semaines d’angoisses et de périls au milieu des banquises de glace, d’Iberville vit enfin son vaisseau dégagé, se trouva, le quatre de septembre, dans le port Nelson, et jeta l’ancre le même soir en vue du fort Bourbon. Mais il était seul ; les autres navires de l’escadre n’étaient point en vue.

Le lendemain, à six heures du