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quérir les postes de la Baie d’Hudson que les Anglais nous avaient encore enlevés l’automne précédent.

Le huit de juillet, la petite flotte déroula ses voiles au vent et mit le cap sur le Nord. D’Iberville commandait le Pélican, de cinquante canons,[1] Sérigny le Palmier, de quarante canons, DuGué le Profond, et Chartrier le Wesp. Le vingt-huit on arriva à l’entrée du détroit d’Hudson, que l’on avait heureusement franchi le trois d’août, lorsque les navires se trouvèrent enveloppés dans les glaces. Pris entre une banquise et le Palmier, que montait M. de Sérigny, le brigantin fut écrasé comme une coquille de noix, et c’est à peine si on eut le

  1. Dans sa lettre du 18 septembre 1697, M. LeRoy de la Potherie, l’un des officiers du bord, constate que le Pélican n’avait en réalité que quarante-quatre pièces de canons montées.