Toussaint, d’Iberville et ses homme ne parvinrent au Forillon que dix jours plus tard, après une marche des plus fatigantes, à travers une terre humide et couverte de mousse, dans laquelle ils enfonçaient souvent jusqu’à mi-jambe, après avoir cassé la glace avec leurs pieds. D’Iberville se rendit seul en chaloupe à Rognouse, où l’on convint de renvoyer le Profond en France, avec un certain nombre de prisonniers dont on ne savait que faire. À peine ce vaisseau fut-il parti, que M. de Brouillan leva le masque, et déclara que tous les canadiens eussent à lui obéir, et que M. d’Iberville pouvait aller où bon lui semblait. Celui-ci, « naturellement modéré, » remarque Charlevoix, « ne fit rien pour attiser le feu ; mais, M. de Brouillan affichant les plus absurdes prétentions, d’Iberville ne put s’empêcher d’écrire à M. de Pontchartrain
Page:Marmette - Les Machabées de la Nouvelle-France, 1878.djvu/125
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 125 —