Page:Marmette - Le tomahahk et l'épée, 1877.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 94 —

cieuse. Dans la vaste cheminée, qui occupait à elle seule plus de la moitié de l’un des pans de la pièce, pétillait un feu des mieux nourris.

— Vive Dieu ! mon cher Bienville, dit le comte en s’approchant du bon feu clair, voici qui vaut mieux, je pense, que cet air glacial de tantôt. Allons, mon gentilhomme, prenez place à ma gauche, et vous, major, asseyez-vous sur ce siége à ma droite.

Puis, se tournant vers un valet de chambre :

— Faites servir le souper.

— Eh bien ! major, dit-il ensuite, quoique l’on fasse ici bonne et vigilante garde, l’ennemi n’est pas encore en vue ?

— Non, monsieur le comte, mais peut être qu’il n’est pas bien loin.

— Ah !… quelles nouvelles en avez-vous ?

— J’ai envoyé ce matin un éclaireur à la découverte, et il a aperçu des bâtiments mouillés en grand nombre au pied de l’île.

— Par la mordieu ! s’écria le gouverneur,