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point. Enfin un large baudrier, tout damasquiné d’or, lui descendait de l’épaule droite en ceinturant le corps, et retenait une brillante épée dont le bout du fourreau relevait le manteau par derrière, tandis que la poignée, appuyée sur sa hanche gauche, laissait miroiter à la lumière des bougies les pierreries dont la garde était ornée.

MM. Provost et De Bienville étaient habillés moins richement. Un simple filet d’or bordait le chapeau du major, tandis que celui du jeune Le Moyne n’était ceint que d’un gallon d’argent. Toutefois, M. Provost, au lieu d’être chaussé de lourdes bottes, comme le comte et Bienville, ne portait que des bottes de ville, ou bottines, et de longs bas de soie noirs qui laissaient librement se dessiner son musculeux mollet.

François Le Moyne, sieur de Bienville, compagnon de voyage de M. de Frontenac, avait vingt-quatre ans. Il arrivait de la baie d’Hudson, où il avait guerroyé contre les Anglais, pendant plusieurs mois, avec ses frères d’Iberville, Sainte-Hélène et Maricourt.