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Il entourait assez souvent la demeure seigneuriale, et quelquefois il était défendu par de petites pièces de canon dont les Sauvages avait grand’ peur.

En 1664, il n’y avait pas encore de seigneur résidant à Saint-Thomas et M. Louis Couillard de l’Espinay ne devait se faire construire un manoir aux abords du bassin que plusieurs années après. La demeure de Mme Guillot, la plus ancienne et la plus grande de l’endroit, était protégée par une enceinte de palissades hautes d’une quinzaine de pieds, qui entourait à la fois la maison, la grange et leurs dépendances, toutes situées sur la rive gauche de la Rivière-à-Lacaille

Il est six heures du soir. Tandis que la maîtresse de céans, Mme Guillot, s’occupe à ranger des assiettes sur une grande table carrée, au milieu de la cuisine, et que la femme de Joncas, le fermier de l’établissement, est à moitié enfouie sous le haut manteau de la cheminée où elle surveille avec recueillement la cuisson d’une omelette au lard, Mlle Jeanne de Richecourt et le chevalier de Mornac, récemment arrivés de France, ainsi que Louis Jolliet,