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débarrassé de toute étreinte, bondit encore une fois sur ses pieds, et, armé de tisons enflammés, se jette tête baissée sur ses ennemis qui, épouvantés, fuient devant cet homme terrible.

En poursuivant la cohue, Griffe-d’Ours passa devant le Renard-Noir qui lui barra les jambes et le fit tomber. Les autres revinrent et se jetèrent sur le chef iroquois. Le Renard-Noir riait d’un rire muet.

On maintint Griffe-d’Ours à terre, et, en quatre coups de hache, on lui coupa les pieds et les mains, et on le rejeta dans les flammes.

Anéanti un instant par le terrible choc que lui avait causé cette quadruple amputation, l’Iroquois resta sans bouger au milieu du brasier.

Mais tout à coup, ô horreur ! on vit ce corps mutilé, déchiré, brûlé, s’agiter encore, se rouler sur lui-même et se soulever à demi sur ces tisons ardents, et là, montrant à nu son crâne sanglant, ses membres incrustés de cendres chaudes et de charbons ardents qui sifflaient au contact du sang, il se traîna dans les flammes et cracha