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À cette vue la figure du Renard-Noir brilla d’un éclair de bonheur. Et lui qui tantôt chancelait entre les bras de Joncas, dit avec ravissement :

— Cela me réchauffe !

Mais tout à coup le feu ayant monté entre le poteau et la victime, brûla les liens qui l’y retenaient attachée. Griffe-d’Ours tomba en plein au milieu des flammes. Un instant il y demeure affaissé. On le croit mourant. Mais soudain il se redresse, saisit dans chacune de ses mains meurtries deux brandons enflammés, se lève et les lance au milieu des spectateurs ébahis.

À peine revenus de leur étonnement, ceux-ci lui jettent tous les projectiles qui leur tombent sous la main. Pierres, haches, tisons pleuvent sur lui. Il leur répond de même et repousse les assaillants qui veulent escalader le tertre.

C’est une horrible lutte !

En se baissant il glisse et tombe de nouveau dans le feu. Chacun se précipite sur lui pour le maintenir dans le brasier. Mais l’Iroquois se roule dans les flammes, se