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épaulèrent leurs armes et firent feu de toutes parts. Cent éclairs entourèrent le sommet du fort comme une ceinture de feu.

Les balles sifflèrent à travers les feuilles et parmi les branches des arbres, et l’on entendit les cris d’épouvante des fuyards qui s’enfonçaient au loin dans la forêt.

On ranima le feu pour se reconnaître et compter les pertes.

Outre la sentinelle que l’on trouva poignardée, dans le bastion de l’ouest, deux soldats avaient été tués. Dix autres étaient blessés, mais légèrement. Quinze Iroquois étaient restés hors de combat au dedans du fort.

Le reste de la nuit fut employé à panser les blessés et à se remettre des fatigues de la bataille.

Au jour M. de Sorel, qui s’était retiré sous l’appentis, fut réveillé par l’officier de service. Celui-ci venait l’avertir que les Hurons et les Algonquins étaient en train de brûler le chef iroquois.

Le commandant se leva à la hâte et sortit. Il aperçut les Sauvages alliés groupés