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Les Iroquois inférieurs en nombre, et qui avaient pensé prendre les Français par surprise n’ont ni l’habitude ni la force de lutter longtemps en ligne rangée contre des soldats bien disciplinés.

Aussi leur faut-il bientôt battre en retraite et laisser, contre leur coutume, leurs blessés et leurs morts au pouvoir de l’ennemi.

Ils sautent par-dessus le rempart et disparaissent au milieu du bois.

Griffe-d’Ours et Mornac en roulant alternativement l’un sur l’autre, n’avaient pu se saisir de leurs dagues et continuaient à s’entre-déchirer par terre à belles dents. Griffe-d’Ours vit la défaite et la fuite des siens. Il fit un suprême effort, renversa sous lui le chevalier, lui saisit les deux poignets d’une main, et de l’autre lui prit les cheveux à poignée et se mit à traîner Mornac réduit à l’impuissance, en gagnant le rempart dans un endroit désert et opposé à celui où tous les combattants s’étaient postés.

Le Sauvage monta sur le parapet en soulevant Mornac pour l’entraîner en bas