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et lui arraclha son tomahahk. Alors tous les deux se saisirent à bras le corps et roulèrent sur le sol.

En ce moment les soldats et les Sauvages alliés, Hurons et Algonquins, arrivaient à la rescousse du commandant et se jetaient sur les assaillants, passant tous par-dessus Mornac et Griffe-d’Ours qui se déchiraient par terre avec leurs ongles et leurs dents.

Le Renard-Noir et Joncas voulurent secourir le chevalier, mais le flot des soldats les rejeta en avant, au milieu de l’ardente mêlée.

Les Iroquois qui avaient maintenant tous escaladé le fort, se trouvaient une quarantaine à l’intérieur des retranchements.

M. de Sorel, à la tête des siens, charge avec furie. Pendant quelques minutes le combat est terrible. Les coups de crosse répondent aux coups de tomahahk, fendent les crânes, fracassent les membres. Le sang pleut partout. Animés par son odeur âcre, les hommes deviennent féroces et hurlent comme des bêtes fauves qui s’entre-dévorent.