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sous un appentis élevé au milieu du fort et tout près du feu. Comme ils s’élançaient tous au dehors, les Sauvages tombèrent, la hache levée, sur eux.

Le petit groupe d’officiers rompit de trois pas pour éviter la première attaque.

— À moi, Carignan ! cria M. de Sorel d’une voix de tonnerre.

Et sans attendre davantage, il chargea, avec les quelques officiers de la compagnie, les assaillants qui, surpris de cette brusque résistance, reculèrent de quelques pas à leur tour.

Les coups portaient mal au milieu des ténèbres.

— Nous allons nous massacrer les uns les autres, si ce feu n’est pas rallumé ! s’écria M. de Sorel entre deux estocades portées à un Sauvage qui le serrait de trop près.

— Je m’en charge, dit Mornac. ! Il prit son élan pour bondir auprès du feu.

— Attendez-nous, monsieur ! cria en arrière la grosse voix de Joncas, et laissez-moi faire !

Le Canadien et son fidèle ami, le Renard-