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lorsque l’un de ceux qui montaient ainsi, en mettant la main dans l’un des interstices des poutres de l’escarpe, fit choir une tarière qu’un ouvrier y avait oubliée. L’instrument tomba la pointe la première en plein sur la tête de l’un des assiégeants qui attendaient en bas.

Celui-ci jeta un cri et s’affaissa sur le sol.

La sentinelle qui montait la garde sur le bastion d’en face entendit ce bruit, épaula son arme et tira.

Avec la détonation un hurlement épouvantable ébranla la forêt.

C’était le cri de guerre de Griffe-d’Ours.

Mornac, l’un des premiers à s’éveiller, reconnut ce redoutable signal de combat du grand chef des Agniers.

— Aux armes ! aux armes ! criait-on de toutes parts.

Il y eut un brouhaha indescriptible et la mêlée commença.

Les dix Iroquois qui avaient déjà escaladé le fort s’étaient rués en avant le tomohahk au poing.

M. de Sorel et les officiers couchaient