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bénite en 1686, sur un terrain concédé par le sieur Guillaume Fournier au missionnaire de l’endroit, Messire Morel.

Un siècle après l’érection du petit temple de la Pointe-à-Lacaille, les habitants du lieu, voyant que les flots avaient rongé une douzaine d’arpents de la falaise et menaçaient d’envahir bientôt et la chapelle et les habitations du hameau, abandonnèrent tout-à-fait un endroit si dangereux, et s’en allèrent, une demi-lieue plus bas, construire une autre église et de nouvelles demeures sur les lieux où s’élève aujourd’hui le grand village de Saint-Thomas.

Il n’y avait à la Pointe-à-Lacaille, en 1664, que deux ou trois maisons d’assez pauvre apparence. L’établissement commençait à peine, et il devait bien s’écouler une quinzaine d’années, après la venue des premiers colons, quand on crut devoir y tenir des registres, en 1679.

D’abord la propriété de M. de Montmagny, la seigneurie de la Rivière-du-Sud, à qui le roi l’avait cédée le 5 mai 1646, passa successivement des mains d’Adrien Huault à celles de Louis Théandre de Lotbinière,