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Les troupes arrivèrent aux Trois-Rivières juste à temps pour délivrer cette place de la crainte des Iroquois qui étaient venus y faire leurs courses accoutumées et avaient déjà tué quelques habitants.

Le vent contraire empêcha, pendant quelques jours, les alliés de remonter le lac Saint-Pierre. Enfin le vent favorable ayant repris, l’expédition se remit en marche et débarqua, dans les premiers jours d’août, à l’embouchure de la rivière Richelieu. M. de Sorel, le commandant, avait pour mission de rebâtir le fort élevé en cet endroit par M. de Montmagny vingt-cinq années auparavant. L’on se mit à l’ouvrage sans perdre de temps afin de terminer les travaux au commencement de l’automne et la construction du fort alla merveilleusement, M. de Sorel sachant mettre au besoin la main à la cognée pour donner l’exemple à ses hommes.

Pendant ce temps plusieurs autres compagnies du régiment de Carignan — elles venaient d’arriver de France avec le gouverneur, M. de Courcelles, et M. l’Intendant Talon — s’arrêtèrent en passant à l’embouchure du Richelieu, pour y saluer les