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rir après en avoir tué le plus grand nombre possible. La bataille dura toute l’après-midi. La nuit était descendue sur la terre que nos cris de guerre et le bruit de nos coups retentissaient encore au loin dans la forêt. Enfin le nombre l’emporta et il n’y avait plus autour de moi que vingt Hurons épuisés de blessures et de fatigue, quand nous fûmes terrassés et faits prisonniers.

« Les Iroquois avaient perdu plus de cent de leurs meilleurs guerriers dont plusieurs capitaines. La victoire leur coûtaient cher.

« Au milieu de la nuit, tandis que les vainqueurs s’amusaient à torturer quelques-uns des nôtres, je brisai mes liens et me sauvai vers Sainte-Marie. J’avais encore soif de sang.

« Sept cents guerriers Hurons sortaient d’Ataronchronons afin de poursuivre les Iroquois. Tout couvert de blessures et mourant de faim je partis avec eux. Je me sentais assez de force pour en tuer encore. Nous ne pûmes jamais rejoindre nos ennemis qui s’enfuyaient après avoir massacré un grand nombre de leurs prisonniers. Nous trouvâmes les cadavres de ceux des