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jetèrent bas les armes et refusèrent de combattre.[1]

Dégoûté du commandement mais non point de la guerre, Bienville vint aussitôt se ranger sous les ordres de M. de Vaudreuil qui organisait un corps de cent hommes composé de soldats, de volontaires et de miliciens. Le chevalier de Crisasy et Bienville commandaient en second sous M. de Vaudreuil.

L’intention de celui-ci était d’arrêter les ravages de plusieurs partis d’Iroquois qui dévastaient le pays depuis Repentigny jusqu’au lac Saint-Pierre.

Pour se munir de ce qui faisait surtout défaut à Montréal, la petite troupe se rendit d’abord à Lachenaye où l’on chercha des vivres de maison en maison.

Dans l’après-midi du vingt-six juin 1691 M. de Vaudreuil y fut rejoint par le capitaine de la Mine qui épiait, à la tête d’un

  1. Ce fut dès lors que l’on commença à soupçonner les Iroquois domiciliés d’être secrètement de connivence avec ceux de leur nation que le baptême n’avait pas encore faits nos alliés.